Les ressources s’épuisent, la planète surchauffe : adieu la mondialisation !

Nous avons déjà évoqué le consumérisme, arguant que c’est un des éléments qui nous portent bien involontairement vers la fin de l’opulence. Mais cette réflexion est insuffisante, l’évolution ultra rapide de difficultés qui s’oppose à la sacro-sainte croissance, nous amène à regarder au-delà et nous apercevoir de la réalité des éléments qui vont nous amener à changer notre mode de vie.

Les ressources s’épuisent

Avant de consommer, nous devons produire et c’est là que le bas blesse, les ressources s’épuisent. Pablo Servigne et Raphaël Stevens ont inventé le terme « collapsologie » pour désigner la « science de l’effondrement de la civilisation industrielle ». Ce concept de collapse, terme anglophone, est la théorie selon laquelle des populations végétales et animales, voire des écosystèmes, sont voués à disparaître du fait d’une surexploitation qui excède leur résilience, entraînant la perte des services écosystémiques et un effondrement de la civilisation qui dépend de ces services.
Selon les auteurs, les principaux facteurs d’effondrement sont l’approche des limites physiques (manque de ressources et énergie), le dépassement de seuils de basculement irréversibles (des systèmes climatiques et écosystémiques), l’inertie de notre société (phénomène de verrouillage sociotechnique) et la vulnérabilité des réseaux (financiers, d’approvisionnement, d’information, etc…
Pour résumer notre société capitaliste enkystée dans ses habitudes, et les nôtres, doit évoluer, se reconstruire ou disparaître. Cette pénurie sera-t-elle l’arbitrage au problème de climat ?

La planète surchauffe

Mais cette révolution nécessaire est aggravée par la situation climatique. Le GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat), financé par les 195 États membres de l’ONU, tout au long de ses rapports disponibles en accès libre pour tous mais bien sûr à destination des décideurs afin d’adapter les politiques de leur pays. Les évènements climatiques extrêmes sont devenus récurrents, les records de température ne sont plus centennal, mais sont devenus décennal et maintenant les records sont annuels. A chaque catastrophe nous réagissons en mettant en place des solutions de courte durée, n’envisageant jamais le long terme.

Une interview qui analyse la situation

Olivier Berruyer, pour Elucid, interview Jean-Marc Jancovici ingénieur spécialisé sur les questions de climat et d’énergie, président du think tank The Shift Project, et co-fondateur de Carbone 4.

Une itw qui fait le point sur la situation mais aussi qui avance sur les possibilités, et ses difficultés, à l’évolution vers laquelle nous allons, avec ou sans réaction des états.
Nous vous laissons découvrir tout l’intérêt de cette analyse dans la vidéo.